While developing his arguments on the loss of certainties in mathematics, Morris Kline (1980) outlines how historically it is possible to conceive of three complementary kinds of mathematical activities undertaken by mathematicians of varied and ancient civilizations, as well as in the work of contemporary mathematicians. In this paper, these three kinds of mathematical activities are outlined and thought through, in order to understand what they mean for mathematics in general and for mathematics in schools.
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- Contributions mathématiques en didactique des mathématiques
- On possibilities of mathematical activities from the history of mathematics
Dans le cadre du 44e congrès de l’Institut des troubles d’apprentissage (ITA), tenu à Montréal le 29 mars 2019, j’ai été invité à intervenir lors du symposium « Apprendre les mathématiques par la résolution de problèmes : fondements théoriques et actualisation en salle de classe ». Je partage ici le texte de cette conférence.
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- La résolution de problèmes et l’enseignement-apprentissage des mathématiques : comment passer des résultats scientifiques à l’actualisation en salle de classe?
Cet article a pour objectif de contribuer aux réflexions à propos des inégalités scolaires en portant un regard didactique sur les modèles pédagogiques qui sont proposés pour les élèves identifiés en « difficulté d’apprentissage ». Depuis plusieurs années, les propositions d’adaptation de l’enseignement auprès des élèves dits en difficulté sont majoritairement organisées en fonction des caractéristiques cognitives de ceux-ci et visent l’enseignement de stratégies d’apprentissage transférables d’une discipline à une autre. Ainsi, ces adaptations ne considèrent pas, ou peu, la nature spécifique des savoirs mathématiques, ni les inégalités en lien avec la qualité des apprentissages mathématiques produits, qui passent alors la plupart du temps sous silence
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- Erreurs et difficultés dans l’apprentissage en mathématiques : réflexion sur des histoires analogues
- Students and difficulties: some thoughts from Seymour Papert
This paper is a translated and enhanced version of a book chapter outlining elements of collaboration between a mathematician and a mathematics teacher educator on issues related to the mathematical preparation of secondary-level mathematics teachers.
Les travaux de John Hattie ont créé un important engouement dans divers milieux, autant dans le monde de la recherche que dans les milieux scolaires et des associations professionnelles. Toutefois, malgré leur ampleur et impact dans le monde de l’enseignement des mathématiques, peu de didacticiens des mathématiques se sont penchés sur ces travaux. Cet essai critique se veut une analyse des travaux de Hattie à partir d’un angle didactique. En plus de clarifier le sens d’un angle didactique, l’analyse fait ressortir des différences marquées et significatives sur les questions d’enseignement et d’apprentissage des mathématiques, autant au niveau de la pratique enseignante que de la recherche elle-même. Ces différences sont scrutées en profondeur et décortiquées, mettant en avant la spécificité de l’angle de la didactique des mathématiques.
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- Proulx on Hattie: Epistemological read on a pedagogical quest
- Le Visible Learning de John Hattie est-il si visible?
Les difficultés en mathématiques sont un objet d’étude pour différentes disciplines. Chacune d’elles aborde cette problématique avec les outils théoriques et méthodologiques que sa position épistémologique commande. Par exemple, la neuropsychologie étudie la localisation des processus déficitaires et s’intéresse ainsi à la dyscalculie. De son côté, la psychologie cognitive étudie le fonctionnement cognitif des apprenants et s’intéresse donc, plus largement, aux difficultés d’apprentissage en mathématiques. Si le système de traitement de l’information est au cœur des préoccupations de ces deux disciplines, la didactique des mathématiques adopte en revanche une approche systémique dans la mesure où elle tient compte à la fois du contexte dans lequel se font les apprentissages et de la spécificité du savoir en jeu dans l’enseignement. Elle s’intéresse ainsi à l’articulation entre l’enseignement et l’apprentissage d’un contenu ciblé. Cet article contraste la contribution de ces trois disciplines à la problématique des difficultés en mathématiques et montre la richesse d’une approche didactique pour fonder l’intervention mathématique auprès d’élèves en difficulté.
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- Regards sur l’erreur en mathématiques
In this short study, I offer to describe mathematical tools as any tool-like object used to solve a mathematical task. Investigating the interrelationships between the physical properties of some “Cuisenaire rods” and children’s knowing of fractions, I ask : Can a zone of proximal development emerge from the guidance provided by the tools?
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- Artéfacts culturels et activité mathématique
La première partie de l’article sera consacré à un positionnement théorique de la question de la transgression ; elle sera posée comme une réponse attendue (mais non exigible) à l’injonction paradoxale du contrat qui se noue à l’occasion de toute relation didactique : « Voici ce que tu dois savoir, et désormais pense par toi-même en montrant ta capacité à créer des usages nouveaux de ce qu’on t’a enseigné ; autrement dit, agis conformément à ce que je t’ai enseigné mais ne m’obéis pas ! » La transgression sera donc envisagée comme une condition nécessaire à l’apprentissage des mathématiques (distinct de l’usage de techniques, d’algorithmes... de règles) dont les conditions d’existence se situent au croisement de déterminations à la fois didactiques (en référence au « paradoxe de la dévolution » tel que Guy Brousseau l’a défini au sein de la théorie des situations didactiques) et anthropologiques (en référence à l’anthropologie de l’usage de Ludwig Wittgenstein et à son célèbre paradoxe de la règle). La seconde partie montrera à partir de travaux de recherche : a) la pertinence et l’intérêt de cette posture théorique pour mieux comprendre les raisons de certaines difficultés récurrentes des élèves et des enseignants (par exemple « tu sais ta leçon, dit l’enseignant, mais tu ne l’as pas comprise. »), et certaines raisons de l’échec des dispositifs destinés à réguler ces difficultés ; b) et d’autre part, le rôle des « arrière-plans » (au plein sens searlien du concept, 1982), comme les styles d’éducation familiale et les cultures didactiques et pédagogiques des environnements scolaires (liées aux valeurs, croyances, conceptions épistémologiques et pédagogiques des enseignants) pour rendre compte des modalités de construction des différences inter-individuelles des rapports à la transgression, et clarifier ainsi les conditions de possibilité du dépassement du paradoxe initial. En conclusion, l’auteur avancera l’idée d’une « transgression normative » pour décrire ce phénomène de surgissement de ces créations nouvelles (dimension transgressive) attendues par l’enseignant, et vécues par l’élève sur le mode d’une désobéissance mesurée, car fondamentalement en accord avec les « livres de comptes » des mathématiciens (dimension normative). C’est probablement là, dans cette tension entre les contraintes logiques et l’ouverture infinie des possibilités créatives, que se situe l’essence fascinante et singulière de l’activité mathématique.
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- D’une vision des mathématiques à une vision de l’enseignement des mathématiques : impact sur mon processus de recherche
Une des caractéristiques fondamentales des disciplines qui prétendent élaborer un corpus de savoirs reconnus socialement, parmi elles la didactique de mathématiques, est l’intention de donner un statut «scientifique» aux savoirs produits. Cependant, en quoi consiste ce statut ? Quels sont les critères de scientificité adoptés et comment sont-ils définis ? Quel est le modèle de science implicite ou explicite? Nous proposons une réflexion sur le statut des savoirs produits en didactique des mathématiques, dans le contexte du courant français, en particulier ceux produits par la Théorie de Situations Didactiques (Brousseau, 1998).
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- Going beyond validity criteria in mathematics education research: towards the generativity of a research study
This short article is not a critique of Barallobres (2015) article, but is mainly aimed at a continuation on the ideas, as a complement, as adjacent piece, to issues of validity criteria of scientific research in mathematics education research. It is inspired from my previous work on similar issues that have appeared in my PhD research (Proulx, 2007) as well as in Proulx (2010) and Hardy, Maheux and Proulx (2014).
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- La notion de scientificité dans le domaine de la didactique des mathématiques: le cas de la Théorie de Situations