Ce texte a été présenté le 5 avril 2019 dans le cadre d’une journée d’étude à l’UQAM (Montréal) sur le thème Les données probantes en éducation : existent-elles vraiment ? J’y aborde la question de la journée d’étude comme chercheur en didactique des mathématiques, et plus particulièrement sous l’angle de la nature du travail de recherche dans cette discipline. Ces explications mènent à comprendre pourquoi j’affirme qu’il en revient aux gens du milieu scolaire de déterminer la dimension « probante » des divers résultats de recherche pour penser l’enseignement des mathématiques
Texte(s) lié(s) :
- À propos de ce dont le courant des données probantes ne nous parle pas
La recherche en neurologie fait depuis un moment bien des adeptes. Partageant la curiosité de plusieurs par rapport à la neurodidactique, mon intention ici est de souligner trois principes au cœur des recherches. Ces principes touchent les aspects neurologiques liés à (a) la localisation des processus cognitifs, (b) la phénoménologie de l’expérience scientifique, et (c) les précautions relatives aux inférences didactiques à partir de données neurologiques. Ces trois principes, qui touchent des questions d’ordre épistémologique, sont d’une certaine manière si évidents qu’ils passent parfois inaperçus. Souhaitant les mettre de l’avant, j’offre cette contribution comme point de départ d’une réflexion à développer.
Il est souvent dit que la didactique des mathématiques ambitionne d’étudier les processus de transmission, transformation et production des mathématiques (Brousseau, 1991 ; René de Cotret, 2000). En d'autres mots, on peut dire que la didactique des mathématiques s'intéresse à l'avancée et au développement, voire à l'émergence, des mathématiques. Partant de ce point de vue, je propose dans cette courte réflexion l’idée que tout problème didactique, c’est-à-dire tout problème relatif à l’avancée, au développement et à l’émergence des mathématiques, est un problème de nature épistémologique.